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Navigation à cuba

 

Météo

 

            Les meilleurs mois pour naviguer à Cuba sont pendant la saison sèche : de décembre à mai. Pendant la saison humide, des cyclones passent chaque année sur la cote sud : nous avons rencontré de nombreux Cubains sur l’île de la Juventud ayant perdus leurs maisons, 3 ans avant notre passage, lors du passage du cyclone Gustav. Les mois d’hiver, en particulier janvier et février, des northers (fronts froids très puissants venant des Etats Unis avec des vents de 30 à 60 nœuds tournant du sud-ouest au nord-ouest en moins de 24h) passent sur Cuba, en particulier sur la cote nord. Nous prenions donc des fichiers météos tous les 3 jours pour suivre son évolution. De notre point de vue, l’idéal pour naviguer est le mois d’avril : nous n’avons pas rencontré de norther pendant cette période sur la cote sud mais seulement un alizé variant de nord-est  au sud-est de 10 à 20 nœuds. Sur la cote sud, les phénomènes de vent locaux sont extrêmement importants près des cotes : le matin, une faible brise vient de la terre (nord à nord-est) alors que l’après midi, nous observions régulièrement un vent venant du large (sud-est) plus prononcé (environ 15 nœuds). A partir de fin avril, nous avons rencontré des orages très localisés, les vents peuvent être très forts sous les grains et nous avons observé à 3 reprises la formation de trombes (voir photo).

 

Formalités d’entrée et de sortie à Cuba

 

Il faut bien sure hisser le pavillon jaune à l’approche de l’île, ainsi que le pavillon de courtoisie. L’entrée et la sortie se font uniquement dans les marinas internationales (sur la cote Sud de Cuba : Santiago, Cienfuegos, Cayo Largo, Marina Siguanea sur l’île de le Juventud. NB : Maria la Gorda à l’ouest n’est plus une port d’entrée ou de sortie ). Pour l’entrée, plusieurs personnes montent à bord : le médecin (coût 5USD), les douanes (Coût 20 USD), l’immigration et le capitaine du port. Il faut ajouter le prix du visa : 15 USD par personne pour 1 mois + 10 USD pour frais de timbres, et la permis de croisière : 15 USD. Les escales en dehors des marinas internationales ne sont pas autorisées (on ne peut pas débarquer n’importe où sur l’île de Cuba). En revanche, on peut s’arrêter où l’on veut sur les cayes, ces petits îlots très peu habités qui bordent toute la cote sud de Cuba. Il y a plus de contrôles et moins d’étapes possibles sur la cote nord de Cuba. Nous nous sommes arrêtés à Los Morros à l’ouest, à Cayo Levisa (mais il n’y a pas de marina, il s’agit juste d’un quai occupé par le ferry et les bateaux locaux) et à la marina Hemingway près de La Havane. A chaque étape, un ou deux gardes-cote montent à bord à l’arrivée et au départ pour tamponner le « despacho », une feuille de route qui nous sert pendant toute la navigation à Cuba. Il n’y a pas véritablement de fouille. D’autres navigateurs nous ont signalé qu’ils montent à bord avec des chiens, ce qui n’a pas été notre cas. Le prix pour faire la sortie est de 10 USD. Tout cela paraît compliqué, mais c’est en fait assez rapide. Les gardes cotes sont aimables et nous explique le fonctionnement de leur administration qu’ils trouvent eux même compliqué.

 

Comment naviguer ?

 

Pendant tout notre mois de mars, les fichiers Gribs indiquaient en permanence 2 barres rouges et nous avons rencontré 35 nœuds d’est – sud-est pendant 6 heures consécutives pour remonter du Belize à Cuba, ce qui a rendu cette navigation difficile. Une fois rendu à Cuba, naviguer d’est en ouest est facile : l’alizé est plus faible qu’aux petites Antilles, il varie du nord-est au sud-est et souffle rarement à plus de 15 nœuds près des cotes. Au large, à 100 milles du Belize, l’alizé est plus fort.   Sur la cote sud de Cuba, nous naviguions à la journée de caye en caye. De par notre tirant d’eau (1,80 m), nous devions être prudents aux approches de la barrière de corail et parfois nous devions rester à l’extérieur de celle-ci. La houle est faible dans cette partie des Caraïbes et l’entrée dans les passes est en général facile en respectant ces conditions :

-         Entrée de jour, le soleil bien haut dans le ciel et dans le dos

-         Faire un point précis avec guide nautique, cartes et GPS (les cartes CM93 et Cmap de Géo Cuba peuvent être légèrement fausse (erreur maximale de 0,05 milles sur ce que nous avons pu constater). L’erreur la plus important vient de la profondeur indiqué dans les zones avec des bancs de sable.

-         Bien repérer les brisants

-         A l’approche de la passe, l’eau passe de la couleur bleu marine à bleu turquoise. Plus la couleur se rapproche du marron clair et plus les coraux sont au ras de l’eau. Les passes sont franches et parfois balisées. Une fois dans la barrière, il faut se méfier d’éventuelle patate de corail isolé (ces lieux sont bons pour la pêche aux langoustes mais pas pour les bateaux !)

 

00 - Cuba

 

Détail de nos mouillages

 

En général, les mouillages indiqués ci dessous sont bon quand l’alizé est établi. On mouille toujours dans moins de 10 m d’eau sur fond de sable avec parfois la présence de coraux. Il faut donc impérativement avoir une bonne longueur de chaîne et ne jamais laisser traîner du câblot synthétique au fond sous peine de le voir coupé par les coraux !

 

1)    Cienfuegos

 

Cienfuegos est la 3ème ville du pays, située au fond d’un golfe profond où les cargos font escales. La marina de Cienfuegos est un bon port pour faire son entrée : toutes les autorités sont rassemblées en un même lieu. La marina est bien située dans la ville et proche du centre (environ 3 km).

 01 - Cuba Cienfuego

2)    Cayo Guano del Este

 

Cette caye représente une bonne étape après Cienfuegos (environ 51

Milles). Nous avons mouillé devant le phare (attention, il y a une patate de corail un peu au nord). L’approche est franche et on mouille dans 8 m d’eau environ. La houle contourne la caye et le mouillage est très rouleur. A terre, nous sommes allés à la rencontre des 2 gardiens qui nous ont fait visiter le phare et sommes montés jusqu’en haut, à 54 m. La vue est impressionnante.

Distance (de Cienfuegos): 51 milles

 

02 - Guano del Este 

3)    Cayo de Dios

 

L’approche par le nord est franche, on navigue dans moins de 10 m d’eau sur fond de sable et sans mer car la houle est partiellement coupée par la barrière de corail et les cayes. L’île est inhabitée. A l’est, il y a une petite plage et un petit barbecue a été aménagé, idéal pour faire griller des langoustes. On peut faire le tour cette île rocailleuse à pied car il n’y a pratiquement pas de végétation. Présence de nombreux oiseaux.

Distance : (de Cayo del Este) 8 milles

 

 03 - Cayo de Dios

4)    Cayo Largo

 

C’est la caye de sud la plus touristique. Le gouvernement a créé de grands hôtels 4 étoiles pouvant héberger 3000 personnes. Cela étant, le mouillage situé à l’entrée de la marina est un des mieux protégé et vaut absolument le détour. Seule difficulté : la présence de nombreux bancs de sable mal cartographiés.

Distance : 23 milles

 

04 - Cayo Largo

 

5)    Cayo Rosario

 

La passe d’entré est balisée et assez profonde (6 à 8m), il n’y a donc pas de difficulté. Une fois dans la barrière, on navigue sur un fond de sable dans 3 à 4 m d’eau. Différents mouillages sont possible. On peut aussi mouiller en face de la station biologique et débarquer sur la caye pour y rencontrer les 2 gardiens. Ils vous échangeront volontiers du poisson ou des langoustes contre du rhum ou d’autres produits dont ils ont difficilement accès. Il y a de magnifiques « trochas » (chemins d’exploitation forestière) sillonnant cette caye. Elle donne accès à des zones de mangrove où on peut avec de la chance voir des flamants roses et des crocodiles.

Distance : 25 milles

 

05 - Cayo rosario

6)    Cayo Campo et Cantiles

 

La passe d’entré n’est pas balisé et l’idéal est d’entrer quand le soleil est dans le dos et bien haut dans le ciel. On voit facilement cette passe et la houle y brise des 2 cotés. Nous avons mouillé d’abord juste derrière la barrière de corail dans 5 m d’eau. Le gardien de la caye « Julio » est venu avec sa barque pour nous aider à entrer dans le chenal et mouiller devant sa station biologique. Attention : il y a très peu d’eau dans ce canal, tout juste 1,80m et un courant de 2 nœuds environ. Une fois face à la station, le lieu est paradisiaque : plage de sable blanc, cocotiers, caye inhabitée sillonné par des « trochas » … Sur l’île, il y a une petite centaine de singes, des crocodiles, des iguanes et de nombreux oiseaux à observer. C’est sans doute une de nos plus belles cayes rencontrées pendant notre année de navigation. Il y a aussi beaucoup de langoustes sur la barrière et de beaux snorkeling à faire.

Distance : 15 milles

 

06 - Cayo Campo

7)    Cayo Mathias

 

Ici aussi, l’entrée n’est pas balisée et doit se faire par beau temps et luminosité. La caye n’est pas habitée et nous n’y avons pas débarqué. Nous avons mouillé derrière le récif dans 3 mètres d’eau. Il y a de bons snorkelings à faire. Nous avons voulu poursuivre vers l’ouest dans la barrière mais avons du faire demi tour à cause du manque d’eau. Les cartes indiquent 2,4 m alors qu’il y a moins de 2 m d’eau ! Nous n’avons pas pris de risque et sommes ressortis à l’extérieur de la barrière pour aller à la l’île de la Juventud.

Distance : 20 milles

 

07 - Cayo mathias

 

8)    Ile de la Juventud : Marina de Siguanea

 

Cette marina est situé au fond de « Ensenado de la Siguanea ». L’accès est facile et sans danger. Par contre le chenal d’entré dans la marina est totalement envasé et seuls les bateaux ayant moins de 1,2 m de tirant d’eau peuvent y entrer. Ce n’est pas notre cas, nous avons donc du mouiller devant la marina, à 0,3 milles du quai en annexe, ce qui n’était pas du tout pratique avec notre vieux moteur de 2 CV. Cette marina n’a pas d’intérêt en soit : aucun magasin pour se ravitailler (il est possible de prendre un bus pour se rendre à Nueva Geraona à 40 km) et il y a beaucoup de moustiques. La ville n’est pas des plus belles mais elle permet de découvrir le Cuba « profond » et délabré, et la vie difficile que connaît son peuple.

Distance : 65 milles

 

08 - Marina siguanea

 

9)    Ile de la Juventud : Punta Francès

 

Cette partie est l’île vaut absolument le détour pour son parc et le mouillage est bon quand l’alizé est établi. Punta Francès est un des meilleures sites de plongée : à 300 m du bord, le plateau continentale tombe dans une fosse océanique et le fond passe brusquement de 15 m à un millier de mètres. Ici, d’énormes poissons sont visible (tazards, mérous, raies, pagres …). L’eau est tellement claire qu’on voit le tombant sans problème depuis la surface. Par ailleurs, 3 sentiers de randonnées valant le détour ont été aménagés sur cette pointe.

Distance : 17 milles

 

09 - Punta Frances

10)                     Cayo San Felipe

 

Ici aussi, l’entrée dans la barrière de corail doit se faire de jour par bonnes conditions. La passe est franche mais il faut bien arrondir l’entrée par l’ouest en raison d’une grosse patate de corail bien visible (l’eau affleure). Ensuite, on peut mouiller dans 2 à 3 m d’eau devant la station biologique. Les 2 gardiens sont extrêmement sympathiques et heureux de voir des plaisanciers de passage. Ils échangent volontiers des noix de coco, des langoustes ou du poisson.

Distance : 37 milles

 

10 - Cayo san Felipe

11)                     Maria la Gorda

 

Maria la Gorda était autrefois une marina d’entrée. Maintenant, elle est simplement un mouillage et un point pour débarquer. Le seul ponton est réservé aux bateaux de l’hôtel et il n’est pas du tout abrité. Il peut même être dangereux. Mieux vaut mouiller devant l’hôtel. Il n’y a pas de barrière de corail et l’on mouille dans 8 m d’eau sur fond de sable et coraux (attention : bien vérifier que l’ancre tient) Ici, il n’y a rien hormis de belle plage de sable blanc et la présence d’un fabuleux spot de plongée comparable à celui de Punta Francès. Il y a un tombant tout près du bord où on peut facilement observer d’énormes poissons.

 

 11 - Maria la Gorda

12)                     Marina internationale Los Morros

 

Cette marina a été créé en 2009 – 2010 et sert maintenant de port d’entrée pour les voiliers venant du Mexique. Cet endroit est plutôt insolite car il y a juste un petit quai pouvant accueillir 4 à 5 bateaux (nous étions seulement 3 voiliers). Il y a juste une petite boutique mal achalandée pour faire quelques achats (mieux vaut faire le plein de vivres avant). Le premier village se situe à 120 km. Il y a un hôtel situé à 3 km où il est possible de déjeuner et de belles plages de sable blanc. L’endroit est plus un lieu pour attendre que l’alizé vire sud-est ou faiblisse avant de remonter la cote nord à la voile.

 

Distance : 50 milles

 

12 - Los Morros

13)                     Cayo Levisa

 

A mi-chemin entre Los Morros et La Havane, Cayo Levisa offre un bon abri, de jolies paysages (les montagnes dites « mogottes » dominent en arrière plan) et de belles plages de sable blanc. Cette caye abrite un grand hôtel et un ferry fait 2 fois par jour la liaison avec Cuba. Ici, la plongée est difficile car la barrière de corail est très loin. L’accès par l’ouest est assez long mais il est bien balisé (voir trace), la passe d’entrée est facile, même par mauvais temps. Nous avons toujours eu plus de 2,2 m. Il faut toutefois faire attention aux nombreux bancs de sable. En arrivant devant Cayo Levisa, il ne faut pas viser en direct l’appontement car il y a un banc de sable à 1,4m en plein milieu. Il faut passer assez près de la mangrove à l’ouest.

 Distance : 95 milles

13 - Levisa

14)                     Marina Hemingway

 

Cette marina est vraiment le lieu incontournable de la cote nord. Ici, on trouve de tout pour le ravitaillement mais pas de shipshandler. C’est l’endroit idéal pour laisser son bateau et aller visiter la Havane. L’entrée est bien balisée ; il faut d’abord s’arrêter au 1er quai pour faire les formalités d’entrée.

Distance : 85 milles

 

14 - Marina Hemingway

 

 

Lien article du Blog :

http://voilierapache.over-blog.com/article-cuba-une-ile-a-plusieurs-facettes-73481573.html

 

Journal de bord de la traversée Belize-Cuba :

http://voilierapache.over-blog.com/pages/Journal_de_bord_Belize_Cuba-5115618.html

 

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